Personne n’a jamais vu la fête des grands-pères s’installer dans les agendas français avant le début du XXIe siècle. C’est en 2008, bien après l’apparition de la fête des grands-mères en 1987, que cette journée rejoint officiellement le calendrier. Pourtant, nul ministère ni vague populaire n’en est à l’origine.
Ce rendez-vous familial a vu le jour grâce à la persévérance d’un particulier, décidé à combler un manque symbolique autour de la famille. Là où d’autres célébrations naissent d’initiatives commerciales ou religieuses, celle-ci découle d’une démarche personnelle, presque artisanale.
Une fête récente au cœur de la tradition familiale
Comme la fête des grands-mères, la fête des grands-pères tarde à apparaître dans les habitudes françaises. Ce n’est qu’en 2008 qu’elle s’ajoute aux fêtes qui honorent les aînés. Le premier dimanche d’octobre ne s’impose pas par tradition, encore moins par consensus national ; c’est une date choisie pour offrir aux grands-pères la reconnaissance qu’ils méritaient dans la famille.
En France, la fête des grands-mères était déjà bien ancrée depuis la fin des années 1980, popularisée par la publicité d’une célèbre marque de café. Instaurer une fête des grands-pères, c’est rééquilibrer les hommages familiaux et souligner combien les liens intergénérationnels se transforment. Désormais, la date de la fête des pères ou celle de la fête des mères côtoie celle dédiée aux grands-pères, avec en filigrane cette idée de transmission et de partage entre générations.
Le calendrier familial s’est enrichi de nouveaux repères, révélant une histoire en perpétuelle évolution. Familles et rituels bougent, s’inventent, et les grands-parents trouvent enfin une visibilité au cœur de la vie quotidienne. Cette fête récente met en lumière la mémoire, la complicité, la place des aînés, en s’inscrivant tout naturellement dans la lignée des grands repères familiaux.
Qui a eu l’idée de créer la fête des grands-pères ? Retour sur l’inventeur et son histoire
Impossible de parler de la création de la fête des grands-pères sans évoquer Franck Izquierdo. Ni chef d’entreprise du secteur familial, ni personnalité connue, il revendique dès 2008 la paternité de cette journée dédiée. Il souhaite inscrire dans le calendrier une occasion d’honorer les grands-pères, longtemps dans l’ombre de la fête des grands-mères.
La démarche s’ancre dans le concret : Franck Izquierdo dépose le nom de la fête à l’Institut national de la propriété industrielle (INPI). Ce geste, peu courant chez les particuliers, traduit une volonté affirmée : faire exister la reconnaissance envers les pères de famille et les aïeux au sein de la société.
L’idée prend forme dans un contexte où la fête des pères et la fête des mères bénéficient déjà d’un large succès. Mais rien ici ne provient d’une longue tradition. Il s’agit d’une initiative personnelle, née d’un constat simple : les grands-pères méritent eux aussi une place, une visibilité nationale.
Cette étape marque un tournant dans l’histoire des fêtes familiales en France. L’obstination de Franck Izquierdo permet l’organisation de la première édition le premier dimanche d’octobre 2008. Une initiative individuelle, soutenue par un dépôt officiel, qui trouve rapidement sa place auprès des familles, des associations et des collectivités.
Quels rituels et gestes symboliques marquent cette journée ?
Peu à peu, la fête des grands-parents s’impose comme un rendez-vous familial, à l’image de la fête des grands-mères ou de la fête des pères. Le premier dimanche d’octobre, petits-enfants, enfants et parents s’unissent pour témoigner leur affection aux aînés. Les gestes sont simples, mais sincères.
Le repas en famille occupe une place de choix. Autour de la table, plusieurs générations se retrouvent, renouant avec une convivialité parfois malmenée par le quotidien. Les discussions reprennent, les souvenirs refont surface, et la transmission entre générations retrouve tout son sens.
Les cadeaux fête grands-pères sont souvent empreints de personnalisation. Plutôt que d’offrir un bouquet, on choisit une carte de vœux réalisée par les enfants, une photo encadrée, un livre dont la dédicace touche le cœur. Ces présents, modestes mais chargés de sens, marquent la différence.
Voici quelques exemples de gestes ou présents pour cette journée :
- Carte de vœux grands-pères : dessins, poèmes, ou mots doux écrits de la main des plus jeunes.
- Repas famille : déjeuner dominical, goûter partagé, voire pique-nique si la météo s’y prête.
- Gestes symboliques : un appel téléphonique, une visite à l’improviste, une promenade ensemble, ou tout simplement une réelle écoute.
La fête des grands-parents s’intègre ainsi naturellement dans les habitudes familiales françaises. Moins codifiée que d’autres célébrations, elle valorise la spontanéité, la chaleur de la présence et le temps partagé, loin des grandes démonstrations publiques.
Des idées simples pour célébrer et renforcer le lien entre générations
La fête des grands-parents invite à revisiter les liens intergénérationnels sans chercher l’excès. Ce qui compte, c’est la sincérité du geste. Un moment partagé, un échange, suffit à mettre à l’honneur grands-pères et grands-mères. Les familles se rendent compte qu’il suffit de peu pour créer du lien, loin de toute démarche commerciale.
Voici quelques idées concrètes pour donner du sens à cette journée :
- Rédiger une lettre manuscrite, postée ou discrètement glissée dans la poche du grand-père, réveille des souvenirs et réinstalle parfois la complicité de l’enfance.
- Se plonger dans un vieil album de famille, partager une anecdote, transmettre une recette : autant de façons de faire dialoguer les générations.
Exprimer la reconnaissance du rôle des aînés ne passe pas uniquement par des présents matériels. Proposer à un enfant de passer l’après-midi avec son grand-parent autour d’un jeu, d’un puzzle ou d’une balade peut suffire à rompre l’isolement des seniors et à tisser de nouveaux souvenirs.
Le goûter partagé conserve tout son attrait : chacun apporte un peu de soi, et parfois, un petit-enfant improvise un sketch ou entonne une chanson. L’ambiance se détend, les rires traversent les générations. Accorder une journée aux aînés, c’est leur donner une place unique que personne ne peut leur retirer.
Chaque premier dimanche d’octobre, une certitude s’installe : les grands-pères et grands-mères ne sont plus des silhouettes de l’ombre. Ils tiennent la scène, entourés de leurs proches, tissant des liens qui, d’année en année, n’en finissent pas de se renforcer.


